La maladie d'Alzheimer, touchant près d'un million de personnes en France, impose un fardeau administratif considérable aux familles. Ces démarches, souvent complexes et chronophages, ajoutent une pression supplémentaire à ceux qui accompagnent quotidiennement leurs proches atteints de cette maladie neurodégénérative. Naviguer dans les méandres des demandes d'aide, des dossiers médicaux et des dispositifs de protection juridique peut sembler insurmontable. C'est pourquoi cet article a pour but de démystifier ces procédures administratives complexes et de fournir un guide pratique pour faciliter le parcours des aidants et des familles confrontées à la maladie d'Alzheimer. Nous vous guiderons à travers chaque étape, du diagnostic initial aux solutions d'hébergement, en mettant en lumière les aides financières et les protections juridiques disponibles. Notre objectif est de vous offrir un soutien concret et des informations claires pour vous aider à prendre les meilleures décisions pour votre proche.
Étape 1 : le diagnostic et les premières démarches administratives alzheimer
Après le diagnostic de la maladie d'Alzheimer, il est crucial de mettre en place un suivi médical rigoureux et de constituer un dossier médical complet. Ces premières étapes administratives sont essentielles pour accéder aux aides et aux protections nécessaires pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Un diagnostic précis et précoce permet d'anticiper les besoins futurs en termes de soins et d'accompagnement, et d'adapter la prise en charge médicale et sociale de la personne concernée. Ces premières démarches sont fondamentales pour soulager le fardeau administratif qui pèse sur les familles. Comprendre le processus de diagnostic et les premières démarches à entreprendre est une étape essentielle pour une prise en charge efficace et sereine de la maladie d'Alzheimer.
L'importance du diagnostic et du suivi médical dans le cadre de la maladie d'alzheimer
Le diagnostic de la maladie d'Alzheimer est un processus qui implique plusieurs étapes clés. Il débute généralement par une consultation chez un médecin traitant, qui pourra orienter le patient vers un spécialiste, tel qu'un neurologue ou un gériatre, si nécessaire. Des tests cognitifs, tels que le Mini-Mental State Examination (MMSE) avec un score inférieur à 24 étant souvent un indicateur, sont réalisés pour évaluer les fonctions cognitives du patient et identifier les troubles de la mémoire, du langage ou du raisonnement. Des examens d'imagerie cérébrale, comme l'IRM ou le scanner, peuvent également être prescrits pour confirmer le diagnostic et écarter d'autres causes possibles des troubles cognitifs, telles que des lésions vasculaires ou une tumeur cérébrale. Un suivi médical régulier est essentiel pour adapter le traitement pharmacologique et non pharmacologique et la prise en charge en fonction de l'évolution de la maladie d'Alzheimer. Les Centres Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR) jouent un rôle crucial dans le diagnostic précoce et le suivi des patients atteints de la maladie d'Alzheimer, offrant une expertise spécialisée et un accompagnement personnalisé. Il est important de signaler que 60 % des diagnostics d'Alzheimer sont posés trop tardivement, ce qui souligne l'importance de la sensibilisation et du dépistage précoce.
Constitution du dossier médical pour la prise en charge de l'alzheimer
Organiser et centraliser tous les documents médicaux est une étape fondamentale dans la prise en charge de la maladie d'Alzheimer. Cela inclut les ordonnances, les comptes-rendus d'examens médicaux et d'imagerie, les bilans biologiques, les lettres de consultation des différents spécialistes, et les informations relatives aux traitements médicamenteux et non médicamenteux en cours. Ce dossier médical complet facilite la communication entre les différents professionnels de santé impliqués dans la prise en charge du patient, tels que le médecin traitant, le neurologue, le gériatre, l'infirmier, le kinésithérapeute, l'orthophoniste et le psychologue, et permet d'assurer une coordination optimale des soins et des interventions. Il est également important de prévoir un système permettant de faciliter l'accès à l'information médicale en cas d'urgence, par exemple en désignant une personne de confiance qui pourra communiquer avec les professionnels de santé et prendre des décisions médicales en cas d'incapacité du patient. La loi prévoit la possibilité de donner une procuration pour permettre à un proche d'accéder aux informations médicales du patient et de prendre des décisions en son nom, dans le respect de sa volonté et de ses intérêts.
Démarches administratives liées à l'invalidité liées à la maladie d'alzheimer
La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) peut être une démarche administrative pertinente si la personne atteinte d'Alzheimer est encore en activité professionnelle, bien que cela soit rare en raison de l'évolution de la maladie. La RQTH permet de bénéficier d'aménagements de poste de travail, tels que des horaires adaptés, des tâches simplifiées ou un accompagnement personnalisé, ou d'un accompagnement pour le maintien de l'emploi, en collaboration avec le service de ressources humaines de l'entreprise et le médecin du travail. La demande de Carte Mobilité Inclusion (CMI) mention "Invalidité" peut également être effectuée auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Cette carte offre plusieurs avantages concrets, tels que la priorité d'accès aux places assises dans les transports en commun, les files d'attente et les établissements recevant du public, ainsi que des facilités de stationnement sur les places réservées aux personnes handicapées. L'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière destinée aux personnes handicapées qui remplissent certaines conditions d'éligibilité en termes de ressources et de taux d'incapacité, ce dernier étant évalué par la MDPH. Le taux d'AAH perçu par les bénéficiaires est de 971,37€ par mois en 2024, mais il peut être réduit en fonction des ressources du demandeur. Il est important de se renseigner auprès de la MDPH pour connaître les critères d'éligibilité et les modalités de demande de ces différentes aides et prestations.
- Constitution d'un dossier médical complet et organisé, regroupant tous les documents pertinents relatifs à la santé du patient atteint d'Alzheimer.
- Démarches administratives pour obtenir la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) si la personne est encore en activité professionnelle.
- Obtention de la Carte Mobilité Inclusion (CMI) mention "Invalidité" pour faciliter le quotidien de la personne atteinte d'Alzheimer et de son aidant.
Étape 2 : les aides financières et sociales pour les personnes atteintes d'alzheimer
La prise en charge de la maladie d'Alzheimer peut engendrer des dépenses importantes et variées, allant des consultations médicales aux aides à domicile, en passant par les adaptations du logement et les frais d'hébergement en établissement spécialisé. Heureusement, de nombreuses aides financières et sociales sont disponibles pour soutenir les familles et les aidants dans cette épreuve. Il est essentiel de se renseigner sur ces dispositifs d'aide et de constituer les dossiers de demande avec soin, en fournissant tous les justificatifs nécessaires. Il est également possible de se faire accompagner par des professionnels, tels que les travailleurs sociaux ou les conseillers en gérontologie, pour faciliter ces démarches administratives complexes.
L'allocation personnalisée d'autonomie (APA) pour les personnes atteintes d'alzheimer
L'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) est une aide financière majeure destinée aux personnes âgées en perte d'autonomie, qu'elles vivent à domicile ou en établissement spécialisé tel qu'un EHPAD. L'APA a pour objectif principal de couvrir une partie des dépenses liées à la prise en charge de la dépendance, telles que l'aide à domicile pour les actes de la vie quotidienne, les frais d'hébergement en établissement, ou les travaux d'adaptation du logement pour faciliter le maintien à domicile. Le montant de l'APA est calculé en fonction du niveau de dépendance de la personne, évalué à l'aide de la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources), qui classe les personnes en fonction de leurs capacités à réaliser les actes essentiels de la vie quotidienne, et de ses ressources financières. La procédure de demande d'APA comprend la constitution d'un dossier administratif, une évaluation des besoins par une équipe médico-sociale du conseil départemental, et l'élaboration d'un plan d'aide personnalisé, qui précise les interventions et les dépenses prises en charge par l'APA. Il est important de noter que l'APA n'est pas cumulable avec la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), et que son montant est plafonné en fonction du niveau de dépendance et des ressources de la personne. L'APA est versée mensuellement par le conseil départemental.
Les aides des caisses de retraite complémentaire pour les personnes atteintes d'alzheimer
Les caisses de retraite complémentaire, telles que l'Agirc-Arrco pour les salariés du secteur privé, proposent souvent des aides spécifiques à leurs affiliés retraités, en particulier pour les personnes âgées en perte d'autonomie ou atteintes de maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Ces aides peuvent prendre différentes formes, telles que l'aide à domicile pour les actes de la vie quotidienne, la téléassistance pour assurer la sécurité de la personne à domicile, l'adaptation du logement pour prévenir les chutes et faciliter la mobilité, ou le financement de séjours temporaires en établissement spécialisé pour permettre à l'aidant de se reposer. Il est donc important de contacter sa caisse de retraite complémentaire pour connaître les dispositifs d'aide proposés et les conditions d'éligibilité, qui peuvent varier d'une caisse à l'autre. De nombreuses caisses proposent également des services d'assistance téléphonique et de conseils personnalisés pour accompagner les aidants dans leurs démarches administratives et leur offrir un soutien moral. En moyenne, une caisse de retraite complémentaire peut prendre en charge jusqu'à 50% des frais d'adaptation du logement, dans la limite d'un plafond. Il est possible de cumuler plusieurs aides de différentes caisses.
Les aides fiscales pour la prise en charge des personnes atteintes d'alzheimer
La prise en charge d'une personne âgée dépendante ou atteinte de la maladie d'Alzheimer ouvre droit à des avantages fiscaux significatifs, permettant de réduire le montant de l'impôt sur le revenu. Il est notamment possible de bénéficier d'une réduction d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile, que ce soit pour de l'aide ménagère, de l'aide à la toilette, de l'aide aux courses, ou de la garde de nuit. Cette réduction d'impôt est égale à 50 % des dépenses engagées, dans la limite d'un plafond annuel. Les dépenses liées à l'hébergement en EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) peuvent également être déduites des impôts, dans certaines conditions, notamment si l'EHPAD est considéré comme une résidence principale. Il est important de conserver tous les justificatifs de dépenses, tels que les factures de salaire du salarié à domicile ou les attestations fiscales de l'EHPAD, pour pouvoir les déclarer aux impôts et bénéficier de ces avantages fiscaux. Le plafond annuel des dépenses pour l'emploi d'un salarié à domicile est de 12 000 euros, majoré de 1 500 euros par personne à charge (dans la limite de 15 000 euros). La réduction d'impôt maximale est donc de 7 500 euros par an.
Les aides locales pour accompagner les personnes atteintes d'alzheimer et leurs familles
Les départements et les communes mettent en place des dispositifs d'aide spécifiques pour les personnes âgées en perte d'autonomie ou atteintes de la maladie d'Alzheimer, ainsi que pour leurs aidants. Ces aides locales peuvent prendre différentes formes, telles que des chèques emploi service universel (CESU) pour rémunérer les services d'aide à domicile, des services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD) proposés par les centres communaux d'action sociale (CCAS), des services de transport adapté pour faciliter les déplacements, ou des actions de soutien et de formation aux aidants, tels que des groupes de parole, des ateliers de relaxation, ou des formations aux techniques de communication avec les personnes atteintes d'Alzheimer. Il est donc important de se renseigner auprès de sa mairie et de son conseil départemental pour connaître les aides locales disponibles et les conditions d'éligibilité, qui peuvent varier d'une commune à l'autre et d'un département à l'autre. Par exemple, certains départements proposent des plateformes d'accompagnement aux aidants, offrant des informations, des conseils, un soutien psychologique et des formations. Les CESU peuvent être utilisés pour rémunérer les services d'aide à domicile et sont souvent cofinancés par le département et la caisse de retraite.
- Effectuer une demande d'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) auprès du conseil départemental pour financer une partie des dépenses liées à la dépendance.
- Vérifier les aides spécifiques proposées par les caisses de retraite complémentaire, telles que l'aide à domicile, la téléassistance ou l'adaptation du logement.
- Bénéficier des avantages fiscaux liés à la dépendance, tels que la réduction d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile ou la déduction des frais d'hébergement en EHPAD.
- Se renseigner sur les aides locales proposées par sa commune et son département, telles que les chèques emploi service universel (CESU) ou les services d'aide à domicile.
Étape 3 : la protection juridique et le mandat de protection future pour les personnes atteintes d'alzheimer
Lorsque la maladie d'Alzheimer progresse et que les capacités cognitives de la personne atteinte se détériorent, il devient nécessaire de mettre en place une protection juridique adaptée pour la protéger face aux risques de vulnérabilité, d'abus et de maltraitance. Le choix de la mesure de protection juridique doit être adapté à la situation particulière de la personne et à son niveau de dépendance, en privilégiant autant que possible le respect de sa volonté et de son autonomie. Le mandat de protection future est une solution particulièrement intéressante pour anticiper cette étape et désigner à l'avance la personne de confiance qui sera chargée de veiller sur les intérêts de la personne atteinte d'Alzheimer.
Pourquoi mettre en place une protection juridique pour les personnes atteintes d'alzheimer ?
La maladie d'Alzheimer altère progressivement les capacités cognitives et décisionnelles de la personne atteinte, la rendant de plus en plus vulnérable et incapable de gérer ses affaires personnelles, financières et patrimoniales de manière autonome et éclairée. La mise en place d'une protection juridique adaptée permet de garantir le respect de ses droits fondamentaux, de protéger ses intérêts financiers et patrimoniaux, et de prévenir les risques d'abus, d'escroquerie et de maltraitance. Il existe différents types de protection juridique, allant de la sauvegarde de justice à la tutelle, en passant par la curatelle, chacune offrant un niveau de protection et d'assistance différent. Le choix de la mesure la plus appropriée dépend du degré d'autonomie de la personne et de sa capacité à exprimer ses volontés et à prendre des décisions éclairées. En France, on estime qu'environ 800 000 personnes bénéficient d'une mesure de protection juridique, ce qui témoigne de l'importance de ces dispositifs pour les personnes vulnérables.
La sauvegarde de justice : une mesure de protection juridique temporaire
La sauvegarde de justice est une mesure de protection juridique temporaire et souple, qui permet de protéger la personne sans la priver totalement de sa capacité juridique. Elle est généralement mise en place en urgence, dans l'attente de l'ouverture d'une curatelle ou d'une tutelle, lorsque la personne est temporairement incapable de pourvoir seule à ses intérêts. La personne sous sauvegarde de justice conserve le droit d'accomplir les actes de la vie courante, tels que faire ses courses ou gérer son compte bancaire, mais certains actes plus importants, tels que la vente d'un bien immobilier ou la conclusion d'un emprunt, peuvent être annulés par le juge des tutelles s'ils sont jugés préjudiciables à ses intérêts. La sauvegarde de justice est prononcée par le juge des tutelles, sur la base d'un certificat médical circonstancié établi par un médecin agréé. La sauvegarde de justice est d'une durée limitée à un an, renouvelable une fois, soit deux ans maximum.
La curatelle et la tutelle : des mesures de protection juridique plus contraignantes
La curatelle et la tutelle sont des mesures de protection juridique plus contraignantes que la sauvegarde de justice, qui impliquent la désignation d'un curateur ou d'un tuteur, chargé d'assister ou de représenter la personne protégée dans les actes de la vie civile. La curatelle est une mesure d'assistance, qui permet à la personne de prendre elle-même les décisions, mais avec l'aide et le contrôle de son curateur, notamment pour les actes importants, tels que la gestion de son patrimoine ou la conclusion d'un contrat. La tutelle est une mesure de représentation, qui confère au tuteur le pouvoir de prendre toutes les décisions au nom de la personne protégée, qui est considérée comme étant totalement incapable de pourvoir seule à ses intérêts. Le choix entre curatelle et tutelle dépend du degré d'autonomie de la personne et de sa capacité à exprimer ses volontés et à prendre des décisions éclairées. Il est possible de choisir son curateur ou son tuteur parmi ses proches, tels que son conjoint, ses enfants ou ses frères et sœurs, à condition qu'ils soient majeurs et aptes à exercer cette fonction. Les frais liés à la curatelle ou à la tutelle, tels que la rémunération du curateur ou du tuteur, sont généralement pris en charge par la personne protégée elle-même, si ses ressources le permettent.
Le mandat de protection future : un outil de protection juridique anticipé et personnalisé
Le mandat de protection future est un outil de protection juridique anticipé et personnalisé, qui permet à une personne de désigner à l'avance la personne de confiance, appelée mandataire, qui sera chargée de la protéger si elle venait à perdre sa capacité juridique, en raison de la maladie d'Alzheimer ou d'une autre cause. Le mandat de protection future peut être établi par acte notarié, ce qui offre une sécurité juridique maximale, ou sous seing privé, ce qui est plus simple mais moins protecteur. Il permet de personnaliser la protection en définissant précisément les pouvoirs du mandataire, c'est-à-dire les actes qu'il pourra accomplir au nom du mandant, et les conditions dans lesquelles il devra les exercer. Le mandat de protection future présente de nombreux avantages par rapport aux autres mesures de protection juridique, car il permet à la personne de garder le contrôle sur sa protection, d'anticiper ses besoins futurs et de désigner une personne de confiance pour veiller sur ses intérêts. Le mandat doit être enregistré auprès du greffe du tribunal d'instance pour être valide, et il entre en vigueur lorsque la personne est déclarée incapable de pourvoir seule à ses intérêts par un médecin agréé. La désignation d'un mandataire de confiance est une étape cruciale pour assurer une protection efficace et respectueuse de la volonté de la personne.
- S'informer sur les différents types de protection juridique existants et adaptés à la situation de la personne atteinte d'Alzheimer, tels que la sauvegarde de justice, la curatelle et la tutelle.
- Envisager la mise en place d'un mandat de protection future pour anticiper les besoins et désigner à l'avance la personne de confiance qui sera chargée de la protection.
- Choisir un curateur ou un tuteur de confiance parmi ses proches, si cela est nécessaire, en veillant à ce qu'il soit apte à exercer cette fonction et qu'il agisse dans l'intérêt de la personne protégée.
Étape 4 : L'Hébergement et les établissements spécialisés pour les personnes atteintes d'alzheimer
À un certain stade de la maladie d'Alzheimer, le maintien à domicile peut devenir difficile, voire impossible, en raison de la perte d'autonomie de la personne et des difficultés rencontrées par les aidants. Il est alors important d'envisager des solutions d'hébergement adaptées aux besoins spécifiques de la personne atteinte d'Alzheimer, telles que l'accueil familial, la résidence autonomie ou l'EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). Le choix de l'hébergement doit être adapté aux besoins de la personne, à ses ressources financières et à ses préférences, en tenant compte de l'avis de ses proches et des professionnels de santé qui la suivent.
Les différents types d'hébergement pour les personnes atteintes d'alzheimer
Plusieurs options d'hébergement existent pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, chacune présentant des avantages et des inconvénients en termes de coût, de qualité de vie, de suivi médical et de stimulation cognitive. Le maintien à domicile est possible, à condition de bénéficier d'un accompagnement adapté et renforcé, comprenant l'aide à domicile pour les actes de la vie quotidienne, la téléassistance pour assurer la sécurité de la personne, et l'adaptation du logement pour prévenir les chutes et faciliter la mobilité. L'accueil familial permet à la personne de vivre dans un cadre familial chaleureux et sécurisant, avec une prise en charge personnalisée et une stimulation cognitive régulière. La résidence autonomie est une solution intermédiaire, qui offre un logement indépendant avec des services collectifs, tels que la restauration, les animations et la surveillance médicale, permettant à la personne de conserver une certaine autonomie tout en bénéficiant d'un accompagnement adapté. L'EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est un établissement spécialisé dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes, offrant un accompagnement médical, paramédical et social constant, ainsi qu'une stimulation cognitive et des activités adaptées aux personnes atteintes d'Alzheimer. Certaines EHPAD disposent d'unités Alzheimer (UHR), spécifiquement conçues pour accueillir les personnes atteintes de cette maladie, offrant un environnement sécurisé et stimulant, ainsi qu'une prise en charge personnalisée et adaptée à leurs besoins spécifiques. On compte environ 7500 EHPAD en France, accueillant plus de 600 000 personnes âgées dépendantes.
Choisir un EHPAD adapté aux besoins des personnes atteintes d'alzheimer
Le choix d'un EHPAD adapté aux besoins spécifiques des personnes atteintes d'Alzheimer est une étape importante, qui nécessite de prendre en compte plusieurs critères essentiels, tels que la situation géographique de l'établissement, pour faciliter les visites des proches, la qualité de l'accueil et de l'accompagnement, la qualification et la disponibilité du personnel médical et paramédical, les activités proposées pour stimuler la mémoire et les fonctions cognitives, et le coût de l'hébergement, en tenant compte des aides financières disponibles. Il est recommandé de visiter plusieurs EHPAD, de rencontrer le personnel, de poser des questions sur la prise en charge des personnes atteintes d'Alzheimer, de se renseigner sur les tarifs pratiqués et les aides financières disponibles, et de prendre en compte l'avis de la personne elle-même et de ses proches. La qualité des repas, la propreté des locaux, l'ambiance générale de l'établissement et la présence d'un jardin ou d'un espace extérieur sont également des éléments à prendre en considération. Le prix moyen d'un EHPAD en France est d'environ 2500 euros par mois, mais il peut varier considérablement en fonction de la situation géographique, de la qualité de l'établissement et des services proposés.
Les aides financières pour financer l'hébergement en EHPAD des personnes atteintes d'alzheimer
Plusieurs aides financières peuvent être mobilisées pour financer l'hébergement en EHPAD des personnes atteintes d'Alzheimer, permettant de réduire le coût de l'hébergement et de faciliter l'accès aux soins. L'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) peut être versée aux personnes hébergées en EHPAD, pour couvrir une partie des frais d'hébergement et des dépenses liées à la dépendance. L'ASH (Aide Sociale à l'Hébergement) est une aide financière destinée aux personnes dont les ressources sont insuffisantes pour payer les frais d'hébergement en EHPAD. L'APL (Aide Personnalisée au Logement) peut également être versée, sous certaines conditions, pour aider à payer le loyer de l'EHPAD. Il est important de se renseigner auprès de sa caisse de retraite, de son conseil départemental et du CCAS (Centre Communal d'Action Sociale) de sa commune pour connaître les aides disponibles et les conditions d'éligibilité, et pour constituer les dossiers de demande avec l'aide des travailleurs sociaux. On estime que 45% des résidents en EHPAD bénéficient de l'ASH, ce qui témoigne de l'importance de cette aide pour les personnes aux revenus modestes.
- S'informer sur les différents types d'hébergement existants pour les personnes atteintes d'Alzheimer, tels que le maintien à domicile avec accompagnement renforcé, l'accueil familial, la résidence autonomie et l'EHPAD.
- Visiter plusieurs EHPAD et poser les bonnes questions sur la prise en charge des personnes atteintes d'Alzheimer, les activités proposées, les tarifs pratiqués et les aides financières disponibles.
- Se renseigner sur les aides financières disponibles pour financer l'hébergement en EHPAD, telles que l'APA, l'ASH et l'APL, et constituer les dossiers de demande avec l'aide des travailleurs sociaux.
La prise en charge d'un proche atteint de la maladie d'Alzheimer est un défi complexe et exigeant, qui nécessite de nombreuses démarches administratives, un accompagnement médical et social adapté, et un soutien psychologique pour les aidants. Il est crucial de ne pas rester seul face à ces difficultés, de solliciter l'aide des professionnels de santé, des travailleurs sociaux, des associations spécialisées, et de partager son expérience avec d'autres aidants. Le coût annuel moyen de la prise en charge d'une personne atteinte d'Alzheimer en France est estimé à plus de 20 000 euros.
Voici quelques ressources utiles pour vous accompagner dans vos démarches et vous apporter un soutien :
- France Alzheimer : https://www.francealzheimer.org/
- Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA) : https://www.cnsa.fr/
- Service-Public.fr : https://www.service-public.fr/
N'hésitez pas à contacter les associations et les professionnels de santé pour obtenir un accompagnement personnalisé et adapté à vos besoins. Le numéro de téléphone 39 77 (Information Personnes Âgées) est également à votre disposition pour répondre à vos questions et vous orienter vers les services compétents.